Encore une fois, la victoire de M. Gerin n'est pas dans les urnes mais dans le fatalisme et l'abstention.
Pour un maire qui dit avoir fait un véritable "bond en avant" durant ses mandats précédents, le bilan est désastreux : après 72 ans de communisme et près de 23 ans de "système Gerin", la population de Vénissieux a sombré dans le "no futur".
- Une abstention à plus de 63% dans le canton Nord, plus de 70% dans celui du Sud, soit des élus représentant respectivement 1 électeur sur 4 et 1 électeur sur 5
- Une absence presque totale des jeunes dans les bureaux de vote.
Plus instructif encore, a été le spectacle en soirée à la mairie : pour un leader stalinien qui venait de faire le "plein" de voix et qui extrapole sa "réussite vénissianne" comme un signe des lendemains nouveaux pour la France, il était paradoxal de constater que la grande majorité de ses "fans" était plus proche du quatrième âge que de celui de ceux qui se lancent dans la vie.
Autre signe révélateur, hier au soir, à l'heure des résultats, la ville de Vénissieux était dans sa léthargie la plus habituelle : n'était perceptible aucun signe de joie, aucun mouvement de liesse populaire. Cela ne ressemblait en rien à une soirée de victoire éclatante !
Quoi qu'il en dise, M. Gerin a tremblé lors de cette campagne, car sans l'invalidation de la "Liste ouvrière d’unité", il n'aurait sans doute pas gagné au premier tour et la mobilisation du second tour aurait pu lui être fatale… J'en veux pour preuve les vociférations de M. Gerin à mon encontre le soir des élections municipales : pourquoi s'emporter de la sorte si l'adversaire ne l'avait pas inquiété ?
Convaincu que le mépris, le mensonge et la démagogie ne payeront pas toujours, nous ne lâcherons pas. Durant cette campagne mon équipe et moi avons fait preuve de beaucoup de ténacité et nous avons beaucoup construit. Par ailleurs, j'affirme toujours qu'une majorité de Vénissians souhaite le changement et nous briserons le fatalisme organisé du système Gerin qui conduit à son interminable reconduction. A l'avenir, M. Gerin pourra encore trembler… et tomber.